Cœur gris
Par AQ, 4 mars 2015
du printemps humide,
ficelles, chaînes des marionnettes aux yeux aveugles,
tombez
vers les pousses qui se suffoquent,
vers les hommes qui tremblent dans la solitude
de la brume épaisse.
Si la lumière guide,
elle peut aussi tromper
dans le royaume des mille éclairs.
Le grognement sinistre paraît
tel le fracassement de deux corps sans compassion pour chacun,
deux taureaux qui écrasent leurs crânes, leurs fiertés,
pour une pousse d'herbe ou un amour éphémère.
Morsure du froid,
grêle, glaçons,
écrasez-vous sur la peau sensible
de l'être privé de sa couverture,
la créature qui, sans sa coquille, n'est qu'une limace misérable...
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